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Echinacée : la plante de l’immunité

Jadis employée par les Amérindiens pour ses maintes vertus médicinales, l’échinacée est aujourd’hui très répandue en Occident, notamment pour ses bienfaits sur le système immunitaire.

D’où vient l’échinacée ?

Il existe plusieurs espèces de plantes sous le nom d’« échinacées », dont plusieurs ont un réel potentiel thérapeutique (Echinacea angustifolia, E. purpurea,  E. Pallida). Elles étaient utilisées par les Amérindiens pour des maux divers, dont les infections respiratoires, mais aussi les morsures de serpent. Suite à la colonisation du continent américain, les occidentaux ont suivi l’usage traditionnel de ces plantes pour traiter des problèmes de santé très variés. Dès la fin des années 1930, un médecin allemand nommé Gerhard Madaus a commencé à étudier les vertus de l’échinacée, rendant cette plante si populaire en Europe qu’il a fallu commencer à la cultiver directement sur le continent, les importations n’étant plus suffisantes pour satisfaire les besoins. Bien qu’aux États-Unis, elle ait été écartée des substances pharmaceutiques aux alentours des années 1950 avec l’arrivée des antibiotiques conventionnels, les scientifiques se penchent aujourd’hui à nouveau sur ses bienfaits thérapeutiques, en raison de l’antibiorésistance grandissante des agents pathogènes.

L’échinacée et le système immunitaire

Les feuilles et les racines de l’échinacée sont utilisées depuis longtemps pour diminuer l’inflammation mais aussi pour stimuler le système immunitaire. Son utilisation s’est également démocratisée pour prévenir la grippe mais aussi pour diminuer les symptômes de celle-ci. D’après une revue systématique de 16 études, l’échinacée serait bel et bien efficace pour prévenir et traiter les infections du tractus respiratoire supérieur. Une méta-analyse de 14 études différentes a également montré que cette plante réduisait le risque d’attraper le rhume de 58 %, tout en diminuant la durée des symptômes dans le cas où la maladie serait déjà installée. Un essai clinique randomisé en double aveugle a également montré une diminution des symptômes du rhume de 67 % grâce à l’échinacée.

En 2015, une méta-analyse de nombreux essais cliniques randomisés, sur un total d’environ 2 500 personnes, a mis en lumière une réduction du risque de récurrence d’infections respiratoires, mais aussi de complications telles que la pneumonie, la tonsillite et les otites, grâce à l’échinacée. Plusieurs études ont également montré une augmentation directe de la fonction immunitaire via une stimulation de la production de cellules immunitaires spécifiques dans le corps.

Sources :

1. Manayi A, Vazirian M, Saeidnia S. Echinacea purpurea: Pharmacology, phytochemistry and analysis methods. Pharmacogn Rev. 2015;9(17):63-72. doi:10.4103/0973-7847.156353
2. Melchart D, Linde K, Fischer P, Kaesmayr J. Echinacea for preventing and treating the common cold. Cochrane Database Syst Rev. 2000;
3. Shah SA, Sander S, White CM, Rinaldi M, Coleman CI. Evaluation of echinacea for the prevention and treatment of the common cold: a meta-analysis. Lancet Infect Dis. 2007
4. Schulten B, Bulitta M, Ballering-Brühl B, Köster U, Schäfer M. Efficacy of Echinacea purpurea in patients with a common cold. A placebo-controlled, randomised, double-blind clinical trial. Arzneimittelforschung. 2001
5. Schapowal A, Klein P, Johnston SL. Echinacea reduces the risk of recurrent respiratory tract infections and complications: a meta-analysis of randomized controlled trials. Adv Ther. 2015
6. Zhai Z, Liu Y, Wu L, et al. Enhancement of innate and adaptive immune functions by multiple Echinacea species. J Med Food. 2007
7. Stevenson LM, Matthias A, Banbury L, Penman KG, Bone KM, Leach DL, Lehmann RP. Modulation of macrophage immune responses by Echinacea. Molecules. 2005

8. Freier DO, Wright K, Klein K, Voll D, Dabiri K, Cosulich K, George R. Enhancement of the humoral immune response by Echinacea purpurea in female Swiss mice. Immunopharmacol Immunotoxicol. 2003

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